Inondations au Pakistan : "Pire que le tsunami et Haïti réunis"

Au Pakistan, le nombre de personnes touchées par les inondations qui ravagent actuellement le pays dépasse les bilans cumulés du tsunami, du séisme en Haïti et du tremblement de terre pakistanais de 2005. 

L'Unicef est sur place pour apporter de l'aide d'urgence notamment aux 2,7 millions d'enfants sévèrement touchés. Mais les fonds manquent, et la destruction des infrastructures complique l'intervention humanitaire.

L’appel de fonds de 36 millions d’euros lancé par l’Unicef pour porter secours pendant les trois prochains mois aux victimes les plus affectées par les inondations, en particulier aux enfants, continuera d’être révisé en fonction des évaluations en cours.

A ce jour, les fonds reçus restent largement insuffisants, et l’UNICEF a encore besoin de plus de 24 millions d’euros pour continuer à déployer ses actions d’urgence. 

Pour faire un don :   Unicef Urgence Pakistan  BP 600           75006 Paris

www.unicef.fr

 

Au Pakistan, l'Unicef déploie une aide d'urgence

pour les millions de personnes victimes des inondations.

Genève, Islamabad, 3 août 2010 – L’UNICEF achemine du matériel d’urgence aux millions de personnes touchées par les graves inondations dans plusieurs provinces du nord du Pakistan. Ces inondations sont les pires depuis 80 ans et ont affectées 3,2 millions de personnes dont 1,4 million d’enfants. 

« Les plus grandes menaces sont les maladies liées à l’eau comme la diarrhée et le choléra, particulièrement mortelles pour les enfants. Des cas de diarrhée chez les enfants ont déjà été rapportés. Nous avons besoin d’urgence de nourriture, d’eau potable, de fournitures médicales, de biscuits protéinés, de vêtements pour les femmes et les enfants et de vaccins. Nous avons déjà pu fournir une première livraison de matériel d’urgence et nous en attendons encore pour la période critique des prochains jours », a déclaré Martin Mogwanja, le représentant de l’UNICEF au Pakistan. 

Les inondations ont causé la destruction de nombreuses infrastructures, des routes ont été submergées et des ponts emportés. Les lignes électriques sont coupées, beaucoup d’hôpitaux et d’écoles sont endommagés ainsi que les systèmes d’assainissement. Dans un seul district, l’UNICEF a constaté que 80% des puits d’eau potable ont été détruits. De nombreuses familles se sont installées dans des écoles et autres bâtiments situés en hauteur. 

« Les récoltes sont en grande partie détruites et le bétail est décimé. Dans une région majoritairement agricole, cela entraine une pénurie alimentaire et les conséquences seront très importantes à moyen terme. Nous pourrions être confrontés à une opération humanitaire à long terme, consistant d’abord à sauver des vies puis à assister les régions affectées, » a ajouté Martin Mogwanja. 

Pour le moment, l’UNICEF a pu fournir des kits d’hygiène, des réservoirs d’eau et des biscuits protéinés. 73 puits ont pu être réparés et pourront bénéficier à 800 000 personnes. L’UNICEF a également appuyé la mise en place de 24 camps médicaux qui devraient bénéficier à environ un million de personnes. 

L’UNICEF demande 10,3 millions de dollars (7,8 millions d’euros) pour assurer les besoins immédiats des populations affectées. L’UNICEF France débloque une contribution de 200 000 euros pour soutenir les actions les plus urgentes sur place.

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